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Dessin d'un fauteuil ancien

La restauration de fauteuils anciens,

toutes les étapes

Fauteuil en cours de restauration
Elément décoratif marron

On associe souvent au tapissier d’ameublement le vieux fauteuil défraîchi qu’on aimerait voir renaître.

Feuilles rouges

​Bien que le métier soit plus varié, il est vrai que la restauration de fauteuils reste l’activité emblématique du métier de tapissier.

Elément décoratif rouge

Préparer la réfection d’un fauteuil : dégarnissage et remise en état

Feuilles bleues

Tapisser un fauteuil obéit à une stricte discipline, reposant à la fois sur une connaissance technique et la maîtrise du geste.

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Les étapes préparatoires vont consister à dégarnir le siège :  tissus, crins, clous et agrafes sont délicatement retirés pour laisser le squelette du siège à nu.

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Selon son état, le bois aura peut-être besoin d’une remise en état lui aussi : de la simple couche de cire ou de patine, il peut aussi nécessiter un sauvetage plus important. Dans ce cas, le tapissier travaille de concert avec un artisan ébéniste, lui aussi garant d’une tradition ancestrale.

Marteau de tapissier servant à la réfect

Les 9 étapes de la restauration d’un fauteuil ancien

Une fois le « fût » (squelette du siège) préparé, le « vrai » travail de tapissier commence : il suit des étapes traditionnelles.

Feuilles bleues

Le sanglage

C’est une étape cruciale !

 

Elle consiste à entrecroiser des sangles de jute (chanvre) jusqu’à obtenir un damier serré. Le sanglage va conditionner la qualité et la longévité du siège, puisque ce sont les sangles qui supporteront toutes les autres couches.

Le guindage 

Le guindage désigne ensuite la pose des ressorts, et leur mise en tension grâce aux cordes à guinder qui les maintiennent abaissés.

 

Le choix des ressorts nécessite de l’expérience de la part du tapissier : en effet, ils sont sélectionnés en fonction de leur position dans l’assise, et de l’utilisation future du siège.

toile forte et mise en crin

La toile forte est clouée sur les traverses et cousue avec les ressorts.

 

Le tapissier vient y ajouter les « lacets » : points de ficelle assez lâches pour permettre d’y passer des poignées de crin végétal (fibre de palmier nain) formées à la main. La difficulté de cette étape tient dans la répartition homogène de la mise en crin : il faut obtenir la même densité partout.

Le point de fond
et le piquage

A cette étape, la toile d’embourrure vient recouvrir le crin et est appointée (fixée provisoirement) puis clouée sur le fût.

 

Le point de fond va consister à passer des points de ficelle entre la toile forte et l’embourrure afin de maintenir le crin à la hauteur voulue.

Le piquage permet de donner sa forme à la garniture et d’obtenir le bourrelet : élément indispensable à la dureté de l’ouvrage.

La piqûre

Le tapissier ajoute une couche de crin animal (afin d’obtenir un accueil plus moelleux en surface).

 

Puis il applique une toile blanche : la garniture a sa forme définitive

Pour le dossier, on répète les mêmes étapes mais sans les ressorts.

La couverture

La couverture est certainement l’étape la plus agréable pour le tapissier : c’est la pose finale du tissu choisi par le client.

 

Il lui faut ici respecter des règles évidentes d’esthétisme : centrer les motifs horizontalement, plutôt en haut du dossier et plus en avant de l’assise… « pour flatter l’œil ». Pour une série de fauteuil, le tapissier fera également attention à toujours caler les motifs aux mêmes endroits, et assurer la continuité visuelle entre assises et dossiers.

La finition

La finition permet de fixer le tissu avec des clous décoratifs, ou bien de coller un galon : lézarde, crête, crête à corde, double-tresse, double passepoil…

 

Là aussi le choix est vaste. Enfin le « jaconas » apporte la dernière touche à l’ouvrage : il vient cacher les sangles sous le dessous du siège.

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